Le défilé LOOKBOOK 2017 arrive à grands pas. Le 5 novembre, dans la salle des promotions du Séminaire de Québec, plus de 30 mannequins présenteront les collections et des primeurs de dix designers. Durant les jours qui précèdent, je vous propose une incursion dans les coulisses et préparatifs de ce défilé. Aujourd’hui, je complète ma série de billets en m’arrêtant sur l’organisation d’un grand défilé.
En 2004, à mes débuts en tant que journaliste mode, l’automne était ponctué de grands défilés de mode, souvent orchestrés par les centres commerciaux, par les grands magasins ou encore par les designers établis dans la région. Tant les médias que les clients y étaient conviés et les salles étaient habituellement bondées. C’était encore l’époque des grands défilés.
Une époque qui est certes révolue aujourd’hui. Et le petit constat que je fais aujourd’hui n’est pas exclusif à Québec. À Montréal, Paris et même New York, plusieurs créateurs de mode n’investissent plus dans l’organisation de défilés, jugés trop coûteux et peu profitables.
L’exemple des grandes maisons de couture
On a vu en premier temps le déclin des défilés de mode de haute couture depuis dix ans. Plusieurs maisons ont littéralement abandonné ce créneau, pas seulement la présentation mais aussi la production de collections de haute couture, en raison des coûts très élevés.
Dans le prêt-à-porter, au début de 2016, une onde de choc a bouleversé le monde de la mode : la griffe Burberry et l’influent designer Tom Ford ont annoncé qu’ils laissaient tomber le calendrier traditionnel des défilés de mode et le système en place depuis des décennies pour commercialiser les collections. Dorénavant, ils produiraient non pas des mois à l’avance, mais juste à temps pour la mise en marché.
Pourquoi ? En raison des coûts, bien sûr, mais aussi pour éviter d’être copiés entre la présentation en défilé et la mise en marché. Et également pour mieux réagir au marché. On le sait, aujourd’hui, les nouveautés de mode débarquent en magasin à chaque semaine et les manufacturiers comme les designers doivent rapidement répondre à la clientèle. Si un style est plus populaire, on le déclinera rapidement en différents coloris, par exemple.
Mais revenons à la mode locale.
Or, je constate depuis quelques temps qu’il y a peut-être un retour du balancier. Du moins, dans les petits marchés comme Québec. Et que des designers de la relève et d’autres organisations reprennent le flambeau. Le défilé LOOKBOOK 2017 en est certainement le meilleur exemple.
C’est davantage qu’un défilé en fait. Le défi est d’en faire un événement autour de la mode. De rassembler des marques réputées, des designers prometteurs, des mannequins d’expérience, des gens de l’industrie et, surtout, d’avoir en coulisses une équipe de maquilleurs-coiffeurs-habilleurs-régisseurs capable de soutenir le rythme.
Et, dans une magnifique salle comme celle des promotions du Séminaire de Québec, l’ambiance est facilement au rendez-vous.
La superbe architecture de la Salle des Promotions du Séminaire de Québec |
Une touche de magie
Il faut aussi ajouter un peu de magie. Elle sera d’ailleurs de la programmation ce samedi puisque le magicien Stéphane Bourgouin prépare un numéro spécial pour la soirée. Depuis près de 25 ans, cet illusionniste se démarque par ses prestations qui combinent de l’humour intelligent, du contenu et une touche de classe.
Ingénieur de formation, il est devenu l’un des consultants en magie les plus demandés au Québec (il travaille notamment à titre de concepteur avec Luc Langevin). Stéphane Bourgouin a présenté à ce jour plus de 3 500 spectacles en carrière. Il a maîtrisé son art comme magicien professionnel autant en micro-magie, en magie de scène qu’en grandes illusions. Nul doute qu’il saura épater les invités du défilé samedi !
L'illusionniste Stéphane Bourgouin |
On s’y voit ?
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